mercredi 29 février 2012

En avoir ou pas.

On en parle plus que jamais : avoir des bébés n'est pas toujours aussi simple qu'on le voudrait. Malgré la croyance populaire, il ne suffit pas toujours  de dire "Fais-moi un bébé" et d'aller sous la couette pour fonder une famille. Mais ce dont on parle moins souvent, c'est du fait que cette envie n'est pas toujours partagée.

J'ai toujours su que je voulais des enfants. Bien que ce soit arrivé par surprise chaque fois, je remercie la vie de m'avoir fait les deux plus beaux cadeaux de toute mon existence. Mais je sais aussi que je n'en veux plus. Mon usine à bébé personnelle est mentalement fermée et rien ne me fera changer d'idée. C'est pourquoi, lorsque je me suis inscrite à un site de rencontre (celui-la même où j'ai rencontré l'amoureux) j'ai spécifié dans ma fiche descriptive que je ne voulais plus d'enfant. En MAJUSCULES. Juste pour être certaine que le message soit bien clair.

Car j'avais goûté au prétendant qui dit bien comprendre la situation mais qui, malgré tout, essaie de voir, après quelques temps, s'il n'arriverait pas à faire changer mon utérus d'idée. Mais non, dans mon cas, c'est clair, c'est non-négociable et ça fait partie du deal pour être avec moi. Je ne ferai pas des enfants pour garder un homme. Je suis complète, no vacancy, y'a plus de place, continuez votre chemin.



Par contre, j'ai cet ami qui m'est cher et qui vit un dur moment. Il a rencontré une femme fantastique, via les sites de rencontre lui aussi, et ils s'entendent à merveille depuis bientôt 2 ans. Mais ce bonheur tire peut-être à sa fin puisque cette discussion essentielle, ils ne l'ont pas eue au début. Il n'ont pas jasé de plan de vie, de progéniture envisagée, de leur avenir à long terme, quoi.

Comme je l'ai dit à mon ami, quand tu rencontre une femme début trentaine qui n'a pas d'enfant, c'est quelque chose que tu dois mettre au clair avant même de passer au dessert. Car à cet âge-là, les filles qui veulent des enfants sont motivées à fond. Leur horloge biologique commencent à sonner si fort que ça les réveille la nuit. Elle ne cherchent pas juste un homme, elles cherchent un géniteur. Dans la tête de certaines ça ressemble à:
 " Bon. J'ai 33 ans. Admettons que je rencontre un homme pas mal et qu'on se fréquente 6 mois et que ça va bien. On emménage. Ça se passe toujours bien. Après un autre 6 mois, on commence à penser à faire des bébés. On essaie quelques mois et pouf, je tombe enceinte. J'accouche 9 mois plus tard. J'ai donc mon premier bébé vers environ 35-36 ans, âge où mes ovules commencent à se faire de plus en plus rares. Et j'en veux au moins deux. Avant mes 40 ans. Et encore là, ça n'est pas dit que ça fonctionnera si rapidement. Bref, si je calcule bien, il faut que je trouve le bon ...d'ici mardi prochain."

Et j'exagère à peine. Mon ami, lui, ne veut pas d'enfant. Ça n'a jamais fait partie de ses plans, il n'en a jamais souhaité et ça n'a pas changé. Il mène une vie qui lui plaît, juste assez dosée à son goût entre plaisir et travail, et les pleurs d'un bébé ne sont pas pour lui attendrissants mais plutôt contraceptifs. Même au contact de cette fille fantastique qui, elle, en veut à tout prix. Et qui aura bientôt 35 ans.

Que fait-on dans une situation comme celle-là? Car ils s'aiment, la question n'est pas là. Ils s'entendent à merveille, ils se plaisent, ils ont une tonne de valeurs et de plaisirs en commun, ils sont faits pour être ensemble! Ou presque. Parce qu'elle veut des enfants et lui pas. Le convaincre de faire quelque chose qu'il ne veut pas? Ça serait ne rendre service à personne, surtout pas aux enfants à naître. Lui demander, à elle, de renoncer à ce désir intrinsèque, ce désir viscéral, cet appel des tripes qui fait qu'une femme ne peut envisager continuer de vivre sans enfant à ses côtés? Tout aussi cruel.

Alors mon ami est devant un choix déchirant. Je voudrais trouver les mots pour mieux le conseiller. Lui dire que ça va aller, que c'est mieux comme ça, qu'il en trouvera une autre. Mais je ne trouve pas ces mots. Parce que cette fille-là, elle semblait parfaite pour lui et que j'étais si heureuse de voir mon ami enfin si bien accompagné, si heureux en amour. Je ne sais pas quoi dire alors je ne peux qu'être là pour lui et l'écouter.

Et espérer qu'il retrouvera chaussure à son pied et que cette fois-ci, le pied et la chaussure iront dans la même direction.

1 commentaire:

  1. Pas facile, ça!

    J'avais 26 ans quand j'ai rencontré l'Homme, et on en a effectivement parlé avant le dessert! C'était évident pour moi qu'il fallait en parler très, très tôt. Tout comme jamais je ne serais tombée amoureuse d'un homme qui n'aime pas les animaux. OUI je le demandais et OUI je disais immédiatement "j'ai 3 chats". Une grimace m'épargnait une peine d'amour future: pas compliqué, rapide et efficace! :-)

    Bonne chance et bon courage à ton ami... et à sa douce. Y a des choix à faire, c'est clair. Ouille.

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