mercredi 10 avril 2013

La famille, l'argent et moi





Les enfants, ça coûte, ça veut et ça a besoin. On le sait, si on lit ce blogue, c'est qu'on en a (ou on est un trop gentil fan de Annie ou Anne-Marie).

Mes enfants grandissent bien, mais une chose qui m'inquiète, comme beaucoup de gens, c'est notre manque d'argent.

Mettons qu'en tant que traductrice et humoriste de la relève, maman ne se roule pas dans «le cash».

Maman surveille son budget, et maman a rarement la force intérieure d’y adhérer à 100 %. 25 $ par semaine d'allocation (pour moi, pas pour un des mes enfants)... Mettons que mon budget est aussi serré que mes fesses l’étaient quand je faisais du ballet classique.
Comme beaucoup de familles, nous sommes endettés et nous arrivons à peine. On se demande toujours si c'est une bonne idée de garder la maison, quand on se sent à une autre inondation près d'en avoir par-dessus la tête (et là je parle autant de dettes que de l’eau d'égout — on est à Verdun où au moins une fois par année les égouts régurgitent partout).

On va au Super C et on doit dire à la caissière : arrêtez-nous à 175 $ s'il vous plait, et on lui donne notre bouffe en ordre de priorité. (Avez-vous remarqué la hausse de prix de TOUT depuis janvier?) Ce 175$ est pour une famille de 5 incluant la pharmacie et mettons que souvent on lève nos yeux au ciel pis on bust le budget de 50 $ parce que, crime, on a besoin de papier de toilette pis de désodorisant pis de détergent tout en même temps encore.

Pas de sorties. On a coupé la télévision (mais on a gardé l'Internet et Netflix). On coupe sur le gaz en prenant le métro ou la bicyclette.

Mes enfants ne sont pas tristes dans la vie. Ils sont chanceux, ils ont une paire de grands-parents qui (en plus de les aimer) aident pour le sport et le linge. Ça fait mal écrire ça parce que ça veut dire qu’en réalité, on ne peut pas payer pour nos propres enfants... Je suis chanceuse, mais je feel cheap, littéralement. Pourtant, je ne veux pas me sentir mal chaque seconde, ce n’est pas productif. J'ai besoin d'apprécier ce que j'ai et continuer à être une bonne mère connectée.

Moi j'ai grandi en présence d'argent, mais c'est mes parents qui l'avaient. Il y avait des choses chez nous, mais je ne me rappelle pas avoir voulu quelque chose et de l'avoir eu spécifiquement. Il y avait un sentiment de il y en a assez, il ne faut rien demander. Je sentais un manque, même avec la richesse qui était présente. Ça a créé un besoin chez moi et quand mes enfants veulent vraiment quelque chose, je veux absolument leur acheter. Un livre qu'on ne trouve pas à la bibliothèque et qu'aucun de leurs amis n’a? Si dans 2 semaines (l’enfant) le veut encore, je vais aller voir mes amis à la librairie de Verdun (une entreprise familiale!) et je lui achète. Par la suite, on le laisse à la bibliothèque de l'école ou il le prête à des amis pour maximiser l’achat. D’un côté je suis fière de notre système, de l’autre je sais que je ne devrais pas mal jamais leur acheter quelque chose qui n’es pas dans le budget.  

Si vous êtes encore plus serré que nous, comment faites-vous? Avez-vous de la famille qui aide? Avez-vous l'énergie de courir les spéciaux comme mon beau-frère? Déchirez-vous les coupons et êtes-vous à l’affût de tous les ventes comme Anne-Marie? Planifiez-vous tout? J'ai l'impression que gérer pas d’argent, c'est une job à temps plein.

Et croyez-vous que de grandir avec moins, ou autant que d'autres, mais un sentiment de moins, ça a des répercussions plus tard?









5 commentaires:

  1. Te lire me fait du bien ce matin ! Travailleure autonome monoparentale ayant fait une dépression avec arrêt de travail d'un an, le budget est très serré. Parfois, j'ai l'impression d'être la seule à vivre cela mais en discutant et en lisant, je me rends compte que nous sommes plusieurs dans le même bateau. Merci

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  2. Salut Hélène, je suis contente de te lire! Dépression aussi, je connais ça. Et à chaque dépression, il faut des années à s'en remettre on dirait. Surtout que dépression est souvent égal a plus de dettes. Je pense à toi ma chère.

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  3. Moi j'ai grandi dans une famille qui avait l'air pauvre mais nos parents étaient riches! La richesse n'allaient qu'aux parents chez nous, nous les 3 enfants, on avait vraiment l'air pauvre.

    Et puis maintenant je dirais que je me trouve dans la catégorie classe-moyenne à élevée mais pas encore riche :). Mon problème c'est justement que je peux tout acheter à mes enfants sans devoir nous priver d'autres choses. Et comme moi j'ai été en déficit de tout étant jeune, je dirais que je suis plutôt généreuse de tout avec mes enfants. On dirait que je compense.

    Par contre je dois avouer que je cours les soldes, que je commande les coupons de gratuité, que je m'inscrit à tous les programmes qui donnent des cadeaux, que je regarde les circulaires et que je fais mes listes. J'achète rarement un jouet ou un vêtement à prix régulier.

    Mon problème à moi c'est que je ne sais pas où m'arrêter, quand est-ce que je déciderai que c'est assez?! Comment je vais apprendre la valeur de l'argent à mes enfants... Je me questionne déjà beaucoup par rapport à ca. Mes enfant n'auront peut-être pas ma chance à l'âge adulte. C'est très très difficile de trouver le juste milieu.

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  4. Oh que je t'aime Anonyme, toi et particulièrement ton dernier paragraphe. Comment faire apprécier l'argent? Vont-ils avoir notre chance plus tard? Mes parents aussi se préoccupaient de ça, mais ils nous ont dit qu'on avait pas de chance de réussir comme eux (vrai, mais ça m'a vraiment affecté). J'essaye de donner confiance a mes enfants qu'ils peuvent réussir s'ils travaillent fort et se concentrent.

    Je comprend la compulsion aussi et je deal avec a tout les jours.

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  5. Moi, je ne suis pas encore maman. J'ai seulement 18 ans et j'ai encore en masse le temps de me cassé la tête avec un budget familliale!

    Mais je peux discuté de mon expérience d'enfant.

    Mes parents ne sont pas riche, mais ils sont quand même capable de se payer une petite sorti de temps à autre. Quand j'étais jeune, les vêtement que j'ai eu c'était souvent ceux de ma soeur aîné ou de d'autres personnes qui me les donnaient. C'est rare que j'ai eu des vêtements de marque, mais j'suis toujours en vie! Au secondaire, on se fais souvent juger sur ce qu'on porte, mais personellement ça na eut aucun impacte sur ma vie!

    Pour les jouets et autre, encore là j'ai jamais eu de playstation ou de nintendo avant il y a ... 2-3 ans, lorsque la Wii était déjà sortie depuis un bout. J'suis encore en vie et j'ai trouvé d'autres moyens de m'occupé.

    Pour la valeur de l'argent, je crois que j'ai toujours été consciente que mes parents ne roulaient pas sur l'or. à 12 ans ( si je me souvient bien) J'ai commencé à garder des enfants et je travail depuis ce temps là. C'est une bonne façon de comprendre la valeurs des choses. C'est aussi très jeune que j'ai commencer à me payer mes vêtements, mes sortis et mes dépenses personnels. Ça n'empêchait pas ma mère de me payer ça de temps à autres, mais je sais que ça lui enlevait en bon poid de sur les épaule.

    Continus de faire de ton mieux, et même s'ils sont jeunes, je suis sur que tes enfants vont comprendre pourquoi ils ne peuvent pas avoir 54 jeux de consols, 35 nouveaux livres et 5 paires de chaussure chaque à tout les mois!

    ps: Désolé pour les fautes de français ^^

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