jeudi 29 mars 2012

Trop prudente et fière de l'être!

Lisez-vous la "Série accidents" écrite par Pierre Foglia et publiée dans La Presse?
C'est triste, c'est enrageant, c'est un portrait troublant des accidents des voitures et de ceux qui se cachent derrière ces volants qui brisent des vies. Bref, ça fait peur, ça fait pleurer et, je l'espère, ça fait réfléchir. Comme l'a dit une de mes bonnes amies, c'est aussi à faire lire à nos plus grands, histoire de bien leur faire entre dans la tête que la vitesse, c'est un jeu mortel.

L'article d'aujourd'hui s'intitule "Quelle plaie, les mamans trop prudentes!" et fait référence à ces mamans qui agacent les chauffards avec leur prudence et leur lenteur comme le mentionnait un adepte de la vitesse qui n'a pourtant pas l'air vite-vite et qui écrivait à l'auteur. Et bien je suis une de ces mamans et j'en suis fière. Oui je signale avant de tourner même si je me sens souvent bien seule à le faire. Oui je fais mon stop, pas juste un ralentissement. Oui j'attends sur la lumière rouge même à 3 heures du matin dans un rang de campagne, je ralentis dans les zones scolaires et j'arrête dès que je vois le panneau "stop" de l'autobus jaune se pointer. Je pousse même l'agacement jusqu'à ne pas céder à peser sur le champignon quand on me colle le derrière sur l'autoroute pour me faire comprendre qu'il faut que j'accélère nom de Dieu, envoye avance matante, 118 c'est pour les pépères!

Oui je suis prudente. Honte sur moi de ne pas avoir envie de mourir dans un tas de ferrailles, ni de devoir sortir mes enfants de l'auto par les fenêtres. Je n'ai pas non plus envie de voir ma vie défiler devant mes yeux parce que j'avais peur d'être en retard à l'école ou à un rendez-vous. J'ai envie de voir ma vie défiler devant mes yeux un jour à la fois, j'ai le droit??? Trop prudente? Non. Peureuse, oui. J'ai peur parce que même si moi je suis prudente, il y a toujours des imbéciles qui ne le sont pas et ne le seront jamais. Je les vois dévaler ma rue en trombe, je les entends faire crisser leurs pneus la fin de semaine, et je me demande toujours avec angoisse si ces morons ne croiseront pas un jour la route d'un de mes enfants. Mes petits amours, à qui je passe mon temps à répéter :
- Quand tu traverses la rue regardes des 2 côtés, même si c'est un sens unique. Une auto, ça recule!
 -Vaut mieux en retard qu'en corbillard !
-  J'aime mieux sauver des vies que de sauver du temps !

Soyons trop prudentes et soyons fières de l'être. Parce que la vie, oui. La vitesse, NON.

1 commentaire:

  1. Entièrement d'accord avec toi. Et comme multi-accidentée de la route, malheureusement, je lis les chroniques de Foglia avec difficulté, et quelques larmes que je retiens difficilement, tant la douleur est parfois encore vive... Il n'y a pas eu de morts autour de moi à cause de cela mais les accidents de la route ont traumatisé ma famille proche et moi-même, et l'appel reçu en plein milieu de la nuit, j'ai aussi connu. Cela laisse des marques profondes et indélébiles.

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