Frères et soeurs : plus ça change...

Depuis quelques mois, ma fille est devenue l'ennemi #1 pour mon fils.
Ou presque. Soit elle parle trop fort, soit elle mange toujours la bouche ouverte, soit elle ne veut pas regarder la bonne émission, on est dans la phase où quoiqu'elle fasse ou presque, ça tombe sur les nerfs de son grand frère. Même si ça me tombe encore plus sur les nerfs d'en être témoin, je comprends. Je comprends parce qu'il y a une trentaine d'années (ouch!)c'était moi la petite sœur. Alors j'essaie, tant bien que mal, d'expliquer à ma fille que ce n'est pas parce que son frère ne l'aime pas qu'il est comme ça mais plutôt parce qu'il est plus vieux, ET, en plus, est un garçon. Et qu'un jour, on ne comprend pas toujours pourquoi, les grands frères ont besoin de se dissocier le plus possible de leur petite sœur.

Mais évidemment, ça peine toujours ma fille de constater que ce grand frère qu'elle aime, admire et idolâtre tant, la repousse souvent, lui refuse ses câlins et lui dit souvent "Bye bye" du bous des lèvres en se forçant quand ils se quittent pour la semaine.

Mais je ne suis pas dupe. Autant je sais que mon frère m'aimait quand j'étais petite, autant je sais que mon fils lui aussi, aime beaucoup plus sa petite sœur qu'il n'osera jamais l'admettre.

Il me l'a récemment prouvé, une fois encore, sans s'en rendre compte. Alors que ma puce racontait qu'un camarade de classe n'était vraiment pas gentil avec elle et l'avait même poussé dans la cour d'école, son grand frère lui a dit, en la regardant droit dans les yeux :

"Tu lui diras qu'il a pas intérêt à retoucher à un cheveux de ma petite sœur ou il aura affaire à moi, compris!"

Ma puce a acquiescé et moi j'ai été émerveillée. C'est bien un gars ça. Une phrase en apparence presque violente qui, en fait, cache une tonne d'amour. Et un jour, j'en suis certaine, ne restera plus que l'amour mais pour ça, je dois encore m'armer d'un peu de patience...