Mea Culpa

Ça fait partie de ma vie de mono-parentale et de pigiste, il y a des fois où, que je le veuille ou non, je ne peux pas être avec mes enfants.

Je fais toujours tout ce qui est possible pour ne pas faire garder mes enfants quand ils sont avec moi mais il y a ces fois où je n'ai pas le choix. Où l'argent au bout du contrat m'empêche de refuser, où l'opportunité à saisir ne repassera probablement pas, où l'occasion risque d'en être toute une. Et dans ces moments là, je dois tenter d'oublier le Mea culpa qui me ronge de l'intérieur et me rappeler que si j'accepte, à ce moment là, de ne pas être avec mes enfants, c'est pour éventuellement avoir plus de travail, plus de contrats, plus d'argent, plus à leur offrir, quoi.

Et c'est le lot des pigistes, on prend ce qui passe! Mais quand on n'a ses enfants qu'une semaine sur deux, on ne veut pas, eux, juste les voir passer! Et je suis dans une semaine comme ça. J'ai passé 75% de mon week end en contrat à l'extérieur de Montréal, ma journée de lundi sur un plateau de tournage et demain soir, mercredi, je n'y serai pas pour le souper ni le coucher vu que je serai à une première de film.

Heureusement, mes enfants ne se font pas réellement "garder" puisqu'ils seront avec leur mamie, donc dans leur maison, dans leur affaires, à faire probablement les mêmes choses que d'habitude, mais avec la mamie plutôt qu'avec la maman.

Mais pourtant, le mea culpa est là qui n'attend que le signal pour refaire surface.

Alors je lui crie :
"Couché Mea culpa, couché! Tu vois bien que je fais ce que je peux!"