mercredi 10 février 2016

Quand on a peur pour son "bébé"


Avoir des enfants, c'est passer son temps à franchir des étapes où on réalise que " Mon bébé est de moins en moins mon bébé!".

Il y en a qui nous donnent le goût de célébrer à grand coup de High Five et de Chest bump, comme quand un enfant est (enfin!) propre où quand les jours où il fallait engager une gardienne sont derrière nous, puis il y les autres. Ceux qui nous rendent heureux tout en venant avec un petit pincement au cœur.

J'ai personnellement droit à mon lot de ceux de cette catégorie-là cette année avec  mon grand qui est au Cegep et qui dort à la maison avec sa blonde (ce genre d'événement devrait être commandité par une teinture à cheveux parce que les cheveux gris viennent assister à tout ça en groupe!) mais aussi avec  ma grande qui, en plus d'entrer dans la puberté, se prépare à entrer au secondaire.

Il y a les jours où ça l'enchante et ceux où ça la terrorise un peu. Mes sentiments sont les mêmes j'ai hâte qu'elle franchisse cette étape et j'ai un peu peur. Parce qu'elle a un cœur gros comme ça, j'ai peur qu'on abuse d'elle et de sa générosité quasi naïveté. J'ai peur qu'elle se sente seule dans cettevécole où elle est la seule de son école au grand complet à aller. J'ai peur parce que c'est une fille et que ces jours-ci, avoir une fille c'est avoir la peur au ventre.


Ma cocotte n'a que 12 ans mais d'un autre côté je vois des filles de 14 ou 15 disparaitre ou fuguer et, tout comme vous, j'ai peur et je me sens impuissante. J'aurais envie de toutes le sauver, de m'asseoir avec elles et de leur parler. J'aurais envie de les prendre dans mes bars et de leur donner cet amour qu'elles cherchent à tout prix et un peu n'importe où et n'importe comment. Tout ça m'attriste mais à un point! On ne connait pas l’histoire de chacune d'entre elles mais je ne peux m'empêcher de croire qu'il y a eu quelque chose qui cloche dans leur éducation, leur entourage ou encore la formation de leur confiance en elle...

Dans un monde où es repères sont de plus en plus flous et les zones de gris de plus en plus grandes, ces filles là se sont mises à tellement se chercher qu'elles ont finies par être recherchées. Je ne veux blâmer personne parce que je le répète, on ne sait pas tout, mais je veux faire tout ce que je peux pour que ma fille soit blindée, équipée pour ne jamais tomber dans ces pièges-là.

Puis je me dis qu'il faut que je me calme le p'tit nerf parce que je ne veux pas lui transmettre mes angoisses et surtout, parce que je me rappelle que je peux faire de mieux, c'est d'être là pour elle, dans le moment présent. Être là pour l'écouter, la rassurer, être là pour qu'elle ne ressente jamais le besoin d'aller ailleurs chercher de l'amour et de la validation dont on a tant besoin durant les années trouble de l'adolescence.

Mais caline que c'est épeurant par moment être un parent, hein? Ça vient pas avec un livre d'instruction ces petits bêtes là, mais il suffit d'un "Je t'aime Maman" et d'un gros câlin pour qu'on se rappelle que les petites peurs et angoisses sont le prix à payer pour vivre la plus belle hisotire d'amour qui soit.

Et vous, vivez-vous des petits bonheurs accompagnés de pincement au cœur? Quels sont-ils?

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