jeudi 23 septembre 2010

Bébé 3.0


Il y a déjà près de treize ans que j’ai eu mon premier enfant, pratiquement quatre que je n’ai pas touché à une couche et pourtant, à la vitesse où vont les choses, j’ai parfois l’impression que mes grossesses datent d’une époque très lointaine!

Applications pour reconnaître les pleurs de bébé sur téléphones intelligents, détecteurs de mouvements sous les matelas, DVD pour éveiller les petits cerveaux, garderies filmées et retransmises en direct, je me sens bien dépassée par moments! Pourtant, les bébés, eux, n’ont guère changés. Depuis des siècles, tout ce qu’ils réclament c’est de boire, de manger, d’être au chaud et d’être aimé… Jamais on n’a vu un bébé exiger le téléphone à écran tactile de sa maman de façon innée! Pourtant, il n’est plus rare de voir des enfants en très bas âge manipuler les téléphones à la mode comme s’ils s’en servaient depuis la pouponnière!

Ce qui m’inquiète là-dedans, c’est que notre société de consommation, à force de nous inventer des besoins pour nous faire acheter, est peut-être en train de nous éloigner du plus important et de nous le faire oublier. De la même façon que tous ces appareils qui composent et retiennent tous ces chiffres à notre place nous atteignent au niveau de la mémoire et que les GPS affecteront fort probablement à long terme notre faculté à nous retrouver géographiquement sans outil, cette hyper-consommation infantile nous fera-t-elle oublier l’essentiel en termes d’éducation et de vie familiale?

L’essentiel, le vrai, c’est ce qui a sauvé la vie d’un bébé en Australie il y a à peine deux semaines. Alors qu’elle venait d’accoucher de jumeaux, ont annonça à la mère Australienne qu’un de ses bébé ne survivrait pas et qu’il était déjà pratiquement mort. Plutôt que de pleurer et de faire le deuil d’un enfant à peine né, la mère à écouté son cœur et son instinct plutôt que les médecins. Elle a pris son fils, l’a collé directement sur sa peau et lui a parlé tout en le caressant doucement. Quand elle s’est rendu compte qu’il respirait de plus en plus régulièrement, elle a mis un peu de lait maternel sur le bout de son doigt, l’a approché de la bouche de son fils… qui s’est mis à le lécher! À la surprise générale, celui dont on avait déclaré la mort certaine reprenait vie peu à peu.

Pas une machine, pas un outil, pas un livre ni aucune application n’a sauvé ce bébé. Ce qui l’a sauvé, c’est l’amour, la confiance en la vie, la force de sa famille et ce sentiment profond qui nous fait parfois faire des choses sans même y penser, l’instinct. Il ne faut jamais oublier que l’humain est la plus merveilleuse et complexe des machines qu’il y a sur cette planète! Et il n’y a pas d’application pour ça.

Je n’ai rien contre les gadgets et je veux bien, de temps en temps, qu’on me conseille des objets qui peuvent me rendre la vie familiale plus facile. Mais j’essaie, du mieux que je le peux, de ne pas me laisser ensevelir ni influencer. Parce qu’en fait, le plus important pour moi, c’est de rester connectée. Pas sur Facebook ni sur Twitter, mais bien sur moi et mes enfants, histoire qu’on mette notre version de la vie à jour!

Et vous, quel est votre rapport à la « techno-bébé »?

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