jeudi 23 avril 2009

Le blues en mono



On devient mono-parental(e) pour diverses raisons, et on le vit de façons tout aussi différentes j'imagine. Mais il y a un aspect de cette vie qui me pèse parfois et qui est probablement commun à tous ceux qui vivent cette situation.

J'ai toujours cru que les enfants se font à deux pour la bonne raison qu'il n'y a rien de mieux qu'être deux pour partager cette belle aventure, les élever et s'en occuper. Quand les deux s'entendent, se respectent, s'aiment et forment une équipe j'entends.

Et c'est quand on est seul qu'on s'en rend compte.
Pas envie de se lever pour faire le petit-déjeûner ce matin, juste envie de rester au lit? Personne ne vous dira "Allez reste, je m'en occupe..." en vous embrassant dans le cou. Le plus vieux veut aller dans un immense manège inaccessible pour la petite qui, elle, ferait bien un tour de carrousel au parc d'attractions? À moins de se couper en deux, on risque d'en avoir deux de déçus sur les bras. Bien sûr, dans des cas comme celui-là, on invite un ou des amis. Mais quand un enfant vomit pour la 4ième fois en pleine nuit, il n'y a pas grand ami à appeler et à qui demander d'apaiser l'enfant pendant qu'on part une autre brassée de drap.

Être mono-parentale, ce n'est pas passer une semaine avec ses enfants, et une autre à faire la fête, manger au resto et fermer les clubs. C'est passer une semaine avec ses enfants chéris, puis une suivante à attendre qu'ils reviennent.

Être mono-parentale, ce n'est pas décider de tout, tout le temps, c'est devoir prendre plein de décisions sans toujours pouvoir s'asseoir et en discuter.

Être mono-parentale, ce n'est pas enfin planifier les vacances comme on les désire. C'est planifier ses vacances selon l'horaire de 2 ou 3 autres personnes.

Être mono-parentale, ce n'est pas essayer de trouver l'amour à nouveau. C'est avoir l'amour de ses enfants et espérer trouver quelqu'un, un jour, qui pourra vivre avec cette situation complexe et même, qui saura, donner un peu d'amour en passant.

Être mono-parentale, ce n'est pas vivre sa peine en solitaire et attendre que le chagrin passe tandis que le moral remonte à la surface lentement. C'est pleurer en 15 secondes, essuyer ses larmes du revers de la main tout en agrippant du mascara de l'autre pour se refaire un semblant de face. Puis rejoindre ses enfants en espérant qu'ils n'y verront que du feu, tout en sifflotant pour mettre toutes les chances de son côté.

Bien sûr, à chaque ex-couple son histoire et la réussite d'une co-parentalité partagée réside dans le dialogue, le respect et surtout, un désir commun : le bien-être de l'enfant. Il y en a pour qui ça roule plus rondement que jamais. Et il y en a d'autres pour qui le dialogue ne se fait plus que par la bouche de leurs canons...puis celles de leurs avocats.

Mais même avec la plus belle entente du monde, il y a des jours où on se dit que c'est bien beau d'y arriver tout seul, ça serait encore plus chouette de réussir à deux...

4 commentaires:

  1. J'ai eu beaucoups de mere monoparental comme amie durand delongues annees . J'étais relier a elle comme animatrice de leurs enfants dans le scoutisme et le guidisme . Nous recevons une formation très soutenue pour venir en aide aux enfants qui ont des parents affectees par ce genre de situation disons le bien triste . Il fut un temp ou j'ai beaucoups donner de ma personne a ces femmes que j'adorent mon secteur est remplie a 98% de femmes monoparental . Situation triste mais donc on doit apprendre a garder espoir d'un retour papa remplacant un jour mais le bon rendu dificile par la deception de la vie de couple et de ce sentir seul par le manque de support je cnseille a ces femmes de sortir des sentiers battu de leurs cuisines et defa ire pleins de bonne sortie a la rencontre de la vie . Aller la ou il ya du monde positif et tres accompagnateur et d'activiters interesssantes et nouvelle pour le bien du parent et de l'enfant . Et une phrase simple dit : vaut mieux etre seul que d'etre mal accompagner pour devenir heureuse et libre ...Passe une belle journee lache pas .

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  2. C'est vrai que ce n'est pas rose tous les jours.

    C'est important de prendre du temps pour soi aussi. Pas évident de trouver les $, le temps et surtout une situation idéale pour tout le monde.

    C'est encore plus dure point de vue orgueil lorsqu'on a besoin d'aide... D'un autre côté, si on aime rendre service, qu'est-ce qui nous dit que nos amis n'ont pas la même idée en tête ? ;-)

    Go Go Go !

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  3. Je me reconnais dans beaucoup de tes phrases. Mono deux fois plutôt qu'une, j'ai de l'expérience ;)
    Je ne croyais plus trop à l'équipe et je me disais que j'aimais mieux me lever seule la nuit plutôt que d'être déçue à tenter de réveiller un père qui ne voulait rien savoir afin qu'il partage les responsabilités. Et c'était effectivement moins énergivore.
    Mais un certain soir, je me suis dit que j'aimerais bien m'appuyer un peu sur un amoureux, un co-équipier. Je n'y croyais pas du tout... Mono 2 fois ça parait mal ;)
    Ou alors, ce serait un dépendant ou un gars à bibittes... non merci!
    Mais bref, 2 semaines après m'avoir au moins donné le droit d'y penser, après m'être dit que j'avais le droit de vivre le vrai amour moi aussi, j'ai connu mon chéri.
    Alors fais attention,ça risque de t'arriver ;)
    Et se débarrasser des réflexes de mono, c'est un autre genre de défi lolll

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  4. C'est une réflexion que je me fais souvent, à quel point je me sens chanceuse et chôyée de partager cette aventure parentale avec le papa de mes enfants...

    Même si la vie de couple n'est pas rose tous les jours, tant qu'il y a de l'amour, du respect et une dose de bonne volonté pour s'entendre comme tu dis, c'est plus simple à deux!

    Je te souhaite d'avoir un jour un amoureux qui prendra la relève un matin où tu auras envie de rester au lit. ;)

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